Photographier une scène ou un sujet en condition de basse lumière, c’est un vrai problème !
La prise de vue est souvent délicate, que ce soit en termes de niveau d’éclairement que de température de couleur, ce que l’on oublie un peu trop souvent.
Il faut donc être particulièrement attentif à ses réglages.
Une démarche logique
Or les réglages, c’est quelque chose de très logique : si tu suis cette logique, tu vas voir que tout devient très simple.
Tout est une question de leviers sur lesquels agir et de marges de manœuvre qu’il est préférable de préserver.
En condition de basse lumière, c’est encore plus vrai !
La première des choses à faire, c’est donc de ne pas paniquer, de prendre le temps de réfléchir, et de chercher une solution alternative à ton problème, autre que dans la technique photo pure et dure.
Se poser les bonnes questions dans le bon ordre
Voici les questions à te poser.
Il manque de la lumière ?
Tu as alors deux solutions : en ajouter ou faire avec !
Logique, non ?
Donc, comment ajouter de la lumière ?
Eh bien :
- En allumant le plafonnier, ou en branchant un lampadaire supplémentaire
- En allumant plus de bougies
- En déplaçant le sujet vers une source lumineuse plus intense
- Ou encore en utilisant un flash, sur ou en dehors du boîtier, ce qui, tu verras, est de loin la meilleure solution (voir articles à ce sujet).
Actionner les bons leviers
Et si aucune de ces solutions n’est possible, alors tu n’as pas le choix : tu dois faire avec !
Toujours aussi logique non ?
Comment ?
Eh bien tu sais que tu disposes de trois leviers : la vitesse, l’ouverture et les ISO.
La vitesse d’abord.
Tu sais que si tu choisis un temps de pose trop long, tu auras un flou de bougé (surtout en fin de soirée…).
Mais aussi un flou de mouvement du au déplacement des convives (surtout les enfants, qui sont particulièrement vifs).
Donc, pas le choix : en condition de basse lumière, un temps de pose inférieur au 1/60s est risqué : retenons donc cette valeur pour le moment.
Voici donc la solution #1 :
- Mode priorité à la vitesse, au 1/60s, l’appareil choisira l’ouverture
- Les ISO en automatique
Si tu veux exercer un peu plus de contrôle, adopte plutôt la solution #2 :
- Mode d’exposition manuel
- Vitesse, 1/60s dans notre exemple
- Choisis un objectif le plus lumineux possible, réglé à pleine ouverture -1 cran pour éviter de possibles aberrations chromatiques
- Les ISO en automatique.
Il est bien rare qu’avec un tel réglage, ça ne fonctionne pas !
J’ai écrit une formation très complète sur la maîtrise de l’exposition.
Si le sujet t’intéresse, n’hésite pas à te renseigner en cliquant ici.
Ça ne marche toujours pas…
Mais si c’est le cas, que faire ?
Ton ouverture et tes ISO étant au taquet, le seul levier sur lequel tu peux agir est le temps de pose, que tu peux augmenter.
D’où la solution #3 :
- Augmenter le temps de pose
- Poser l’appareil sur un trépied pour éviter au moins le flou de bougé
En intérieur, c’est beaucoup moins évident, car le trépied s’accommode mal avec le mode de prise de vue de type reportage.
Et tu n’éviteras pas le flou de mouvement…
Mais bon, quand on n’a pas le choix…
Et en désespoir de cause…
Ok, mais si après tout ça, ça ne marche toujours pas ?
Mon conseil, dans ce cas-là, c’est de prendre des photos quand même, la valeur du souvenir étant plus importante que la qualité de la photo.
Mais si tu pratiques un peu la photo, ne me dis pas que tu n’as pas de flash, au moins celui de l’appareil.
Alors n’écoute pas ceux qui te déconseillent absolument de l’utiliser, dépasse tes craintes et apprends plutôt à t’en servir correctement.
Exercice
Ces articles n’auraient aucun sens si tu ne les mettais pas en pratique !
Alors passe à l’action, et reproduis les réglages présentés plus haut, dans des conditions de faible luminosité.
Puis fais quelques clichés de test, observe les résultats et tires-en les conséquences pour de futures séances de prise de vue dans des conditions similaires.
